20-21 juin. Voyage à Nantes, cité des ducs et métropole du 21ème siècle

20-21 juin. Voyage à Nantes, cité des ducs et métropole du 21ème siècle

En deux jours, 27 membres de l’UTL ont arpenté rues, places et monuments de Nantes .

Lundi matin, une promenade pédestre au cœur de la ville, du château à la cathédrale, à travers les rues anciennes, a renoué avec le passé de l’ancienne cité des Namnètes où fut signé le traité d’Union de la Bretagne à la France en 1532. Premier port de France au début du 18ème siècle, enrichi par le commerce triangulaire et la traite des noirs, Nantes s’étale sur les terrains marécageux qui séparent la Loire aux multiples bras de ses affluents. Les hôtels particuliers sur pilotis, parfois de guingois, et les immeubles de rapport à cour privée, s’alignent le long des avenues avec leurs mascarons grimaçants et leurs balcons forgés.

 

François Cacault

 

Port de denrées coloniales, Nantes s’industrialise au 19ème siècle et, dans le passage Pommeraye inauguré en 1846, traîne encore l’ombre de Lola, sous les verrières étincelantes. Dans le musée des Beaux Arts de 1893, François Cacault, diplomate collectionneur  a fait don de plus de 1000 œuvres et inauguré une politique d’acquisitions qui en fait aujourd’hui un des musées les mieux pourvus de France. Du « Repas chez Simon » de Philippe de Champaigne aux tableaux de Monnet, de Sérusier, de Maurice Denis, en passant par « Le triomphe de Judas Macchabée de Rubens, «  la Cène » de Georges de la Tour, « Madame de Senones » de Ingres  ou « Les cribleuses de blé » de Courbet, les occasions ne manquent pas d’applaudir.

 

La plus belle rivière de France

 

Une promenade sur l’Erdre, la plus belle rivière de France pour François Ier, ancien départ du canal de Nantes à Brest, depuis le pont de la Motte rouge jusqu’au château de la Gascherie, est une remontée dans le temps, devant les « folies » des armateurs qui s’exposent le long des rives sous l’œil des cormorans et des hérons. La journée s’achève à « La Cigale » place Graslin, brasserie Art-déco classée monument historique.

 

Des machines articulées magiques

 

Mardi matin, sur « l’Ile de Nantes », dans les anciens ateliers et chantiers navals se dressent des machines articulées magiques qui font naître un monde de rêve digne de Jules Verne. L’éléphant placide, haut de 12m, contemple les petits visiteurs qui circulent du « Serpent des mers » au « Moustique » aux yeux bleus, au « Bernard l’Hermite » motorisé ou au « Pou du ciel » en pleine ascension. Bientôt ce monde qui bouge va s’enrichir de nouvelles créations avec « Le Manège des mondes sous-marins » et « l’Arbre aux hérons » dont on voit déjà les maquettes.

 

Un parcours accéléré de l’histoire

 

A proximité s’édifie le Nantes du 21ème siècle. De nouveaux immeubles naissent sur les friches industrielles. « La Fabrique » centre culturel et de spectacles » s’édifie sur un ancien bunker allemand. « Le palais de Justice » de Jean Nouvel, inauguré en l’an 2000, impose sa masse noire piquetée de lumières et sa colonnade face à la Loire. Au-delà de la grue Titan, rescapée de la période faste du trafic, le restaurant du Cargo installé dans l’ancien hangar à bananes accueille les voyageurs.

La visite du château achève ce séjour, dans un parcours accéléré de l’histoire de Nantes. Entre ces hauts murs, la ville, fille du fleuve et de l’Océan, dévoile ses coffres de mer, ses bateaux négriers, le trafic colonial et ses pains de sucre, les premières conserveries et la venue du lorrain Louis Lefèvre marié à Mademoiselle Utile tandis que la ville s’agrandit d’îles en prairies. Aujourd’hui ,  4ème port de France et agglomération de 680 000 habitants, Nantes hésite entre la Bretagne et les Pays de Loire. Elle est déjà un pôle culturel et touristique de 1er plan.



27/06/2011
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