Les nanotechnologies en débat 19 10 09

Les nanotechnologies en débat

« Les nanotechnologies ? L’humanité en tirera des bénéfices mais une grande vigilance s’impose » telle est la thèse exposée par Christian de Rouffignac, conseiller scientifique au CEA de Saclay, devant 160 membres de l’UTL le 19 octobre.

Selon le conférencier, la marche vers le plus petit, le plus fiable, le plus rapide et le moins cher va buter sur des problèmes physiques et économiques. Il distingue les micro-technologies qui vont vers l’infiniment petit à travers des matériaux visuels et les nanotechnologies qui travaillent à partir des atomes pour intervenir sur des objets de plus en plus grands. Un cheveu est l’équivalent de 30 000 nanomètres (un nanomètre mesure un millionième de mm).

 

Le transistor révolution du 20ème siècle

 

Le transistor fut la révolution du 20ème siècle, utilisé dans les circuits intégrés puis les microprocesseurs des ordinateurs. En affectant au courant qui passe le chiffre 1 et à celui qui ne passe pas le chiffre 0 on a inventé les airbags, les pilotes automatiques, les mémoires d’ordinateurs, les imprimantes mais aussi les puces à ADN capable d’intervenir sur les gènes et d’éliminer les tumeurs. Les limites sont l’accumulation de la chaleur, les problèmes de connectique et les coûts.

 

Les nanotubes de carbone

 

Le carbone a fait une apparition prometteuse dans le nano monde en 1986. Les nanotubes de carbone sont ductiles. Ils peuvent être tortillés et étirés mais ils sont aussi extraordinairement solides : 100 fois plus résistants que l’acier. On peut les utiliser comme fils électriques conducteurs de nano puces dans les écrans plats, les batteries… Ils peuvent soigner une cellule malade et de nouvelles pistes de recherche sont ouvertes : surfaces non mouillantes de vitres ou de peintures, nouveaux tissus, médicaments détruisant les vaisseaux nourriciers des cellules cancéreuses, mise en action de prothèses artificielles par interventions sur des nerfs coupés. Les militaires se sont emparés du domaine pour éliminer les adversaires par des robots et des armes miniatures.

 

La vigilance s’impose

 

Pour Christian de Rouffignac la vigilance s’impose car les nanomatériaux échappent à la traçabilité. Ils peuvent pénétrer dans le cerveau et recueillir des informations à l’insu de la personne ou modifier ses performances. L’accent doit être mis sur la recherche fondamentale, les bonnes pratiques dans les laboratoires, la transparence, les effets sur l’environnement et la santé, le respect de la vie privée, et finalement sur la mise en œuvre de la démocratie par l’intervention des politiques.



24/10/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 257 autres membres