UTL. Regards mouillés sur Morlaix et son pays, le 12 décembre 2014

UTL. Regards mouillés sur Morlaix et son pays, le 12 décembre 2014

Parapluies et impers étaient de sortie en ce vendredi pluvieux de décembre pour les 60 membres de l’UTL en visite à Morlaix et Saint-Jean du Doigt. Le plaisir de la découverte n’était pas atteint pour autant.

Sur la rive droite de la rivière de Morlaix s’étalaient les champs de légumes du Trégor, concurrents du Léon tout proche. Franchissant la porte triomphale de l’enclos paroissial de Saint-Jean du Doigt, petite commune de 650 habitants, le groupe pénétrait bientôt dans un monde gothique, enrichi par les grands pardons de Saint-Jean, depuis le 15ème siècle.

Un jeune homme de Plougasnou aurait rapporté de Jérusalem un doigt de Saint-Jean Baptiste. Cette relique fit la gloire de la modeste chapelle de Saint-Mériadec. Elle fut agrandie en une grande église gothique où vint en 1505 Anne de Bretagne dans l’espoir d’obtenir la guérison de son époux Louis XII. Une galerie ouvragée mène à une magnifique tour sans flèche. L’église fut incendiée en 1955 et Louis René Petit créa des vitraux, véritables œuvres d’art qui évoquent de façon abstraite et mystique la religion catholique. Deux ossuaires, un oratoire, un calvaire et une fontaine monumentale peuplent le cimetière. Les fidèles trempent leurs doigts dans l’eau de la fontaine pour obtenir la guérison des yeux.

Morlaix

Le car, après un détour par le littoral de la baie de Morlaix où les oies bernaches font étape dans les vasières, ramena les promeneurs vers le port de Morlaix en fond d’estuaire. Ville pont, aujourd’hui franchie par deux viaducs, Morlaix connut la prospérité du 12ème au 17ème siècle par le commerce des « crées », toiles de lin tissées dans toute la région et devint un des grands port de Bretagne. Une soixantaine de maisons à pans de bois, dans l’ancienne ville close, évoquent les riches heures de la ville.

 Une maison à Pont d’allée

Dans la grand’rue une maison à Pont d’allée s’élève sur 3 étages en encorbellement. Au rez-de-chaussée, un commerce bordait la rue. A l’arrière se dresse un 2ème bâtiment. Dans la pièce centrale s’élance en coin un escalier à vis soutenu par une longue poutre sculptée, surmontée d’un Saint-Jean. L’escalier dessert chaque étage par une passerelle de bois, un « pontdalez ».

La maison Penanault

 A l’aval, près du port, aujourd’hui simplement port de plaisance, en bordure d’un ancien quai, la maison Penanault, a été restaurée par la communauté de communes. A l’origine, cette maison de pierre construite sur 4 niveaux, fut, au 17ème siècle, la demeure cossue d’un puissant négociant, Claude Le Bihan. Elle se prolongeait à l’arrière par les écuries et une galerie à colonnes. Lieu d’expositions sur la ville et la région, elle abrite l’office du Tourisme et le centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine.

Le théâtre

Le théâtre de Morlaix, au 27 de la rue de Brest, est un bel exemple d’un « théâtre à l’Italienne » réalisé en bordure de l’ancienne ville, grâce à un don du comte Paul Ange de Guernisac et inauguré en 1888. Eclairé au gaz à l’origine, sa restauration s’acheva en 2003. Sa salle en demi-cercle s’ouvre sur une scène de 8,50 m de large, autrefois inclinée. Les 420 places actuelles se répartissent entre le parterre et ses baignoires, le 1er balcon en corbeille et ses loges de fonds et le 2ème balcon qui intègre les gradins du « paradis ». Décorée de rouge et or, elle est éclairée par un lustre à panpilles de verre de 3,50 m de diamètre, sous une coupole au paysage bucolique. Les mécanismes anciens des décors de scène ont été conservés.

 



18/12/2014
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