Eugène Boudin, les couleurs du ciel et de la mer, par Jacqueline Duroc, 17 12 12

 

Eugène Boudin, né à Honfleur le 12 juillet 1824, « roi des ciels » selon Corot, fut un peintre normand, attiré par la Bretagne, et l’un des précurseurs de l’impressionnisme selon Jacqueline Duroc.

Eugène Boudin, dont la famille a déménagé au Havre en 1835, devient apprenti chez un imprimeur puis un papetier-encadreur.  A 20 ans, il est lui-même papetier et entre en contact avec des artistes. Jean-François Millet le met en garde sur les difficultés de la peinture. Il commence cependant une carrière artistique, peignant en plein air et suivant des cours à l’école municipale de dessin du Havre. Il vend deux tableaux. En 1850, obtenant une bourse, il vient à Paris afin de poursuivre ses études. Il copie les grands maîtres au musée du Louvre, vend des « tableaux de salle à manger » mais ne se sent pas prêt à exposer au salon de Paris. Ses premières œuvres normandes témoignent de ses talents de coloriste.

Eugène arrive dans l’ouest breton

En 1855 et 1857 Eugène arrive dans l’ouest breton. Il préfère Douarnenez et Tréboul à Brest  qu’il n’aime pas. Par contre il peint l’Odet et  la cathédrale de Quimper qui vient d’être couronnée de ses deux flèches. Il affronte le salon en 1858 avec un grand tableau du pardon de Sainte Anne la Palud, impressionné par la piété des Bretons et la variété des costumes. Le tableau qui ne correspond pas aux attentes du jury sera acheté par le musée du Havre. Eugène fera sienne la remarque de Courbet, rencontré sur la côte normande, « en peinture il faut oser », il privilégiera les petits pastels, écoutant les conseils de Charles Baudelaire. Il descend la ligne d’horizon, peint des groupes de jolies femmes sur la plage, accorde de plus en plus d’importance au ciel.

Cette recherche du temps présent

En 1863 Eugène Boudin se marie à Marie-Anne Guédès de Hanvec. Peintre d’atmosphère il se tient à distance de ses modèles même lorsqu’il s’agit de l’impératrice Eugénie sur la plage de Trouville. Il joue avec les lumières, les reflets, les ombres sur de simples silhouettes et non pas des portraits, annonçant l’impressionnisme dans cette recherche du temps présent. A côté des centaines de tableaux sur la haute société en villégiature à Deauville il aime peindre les scènes de marché plus modestes de Bretagne ou la lumière de Camaret qui le passionne en 1871. Ses études minuscules témoignent le mieux de sa spontanéïté. Ses touches deviennent plus rondes et plus grosses. Il voyage beaucoup, peignant Bordeaux, La Seine sur mer. En 1874 il expose à Paris dans la première exposition impressionniste  puis à Londres. En 1886 ses œuvres apparaissent à New-York. Il est médaille d’or à l’exposition universelle de 1889. Il découvre la lumière du midi en 1892 près d’Antibes puis peindra la lumière subtile de Venise sur l’eau, la terre et le ciel en larges bandes, s’orientant vers les teintes pures.

Une exposition en 2013

A 73 ans il revient en Bretagne et s’attarde sur la baie de Douarnenez et la côte sud, Le Croizic, Pont-Aven et ses moulins, le raz de Sein, les côtes rocheuses au graphisme très vif. En 1898 après un dernier voyage près de Nice, il vient voir la mer une dernière fois à Deauville. Il sera enterré à Montmartre le 8 août 1898. Une exposition posthume aura lieu à l’école des Beaux Arts de Paris en 1899 suscitant un vif intérêt. Eugène Boudin aura peint plus de 4000 tableaux, laissé 6 000 dessins dont 7 00 sur la Bretagne. Une exposition aura lieu au musée Jacquemart-André du 22 mars au 22 juillet 2013.

Eugène Boudin, les couleurs du ciel et de la mer, par Jacqueline Duroc, 17 12 12

Eugène Boudin, né à Honfleur le 12 juillet 1824, « roi des ciels » selon Corot, fut un peintre normand, attiré par la Bretagne, et l’un des précurseurs de l’impressionnisme selon Jacqueline Duroc.

Eugène Boudin, dont la famille a déménagé au Havre en 1835, devient apprenti chez un imprimeur puis un papetier-encadreur.  A 20 ans, il est lui-même papetier et entre en contact avec des artistes. Jean-François Millet le met en garde sur les difficultés de la peinture. Il commence cependant une carrière artistique, peignant en plein air et suivant des cours à l’école municipale de dessin du Havre. Il vend deux tableaux. En 1850, obtenant une bourse, il vient à Paris afin de poursuivre ses études. Il copie les grands maîtres au musée du Louvre, vend des « tableaux de salle à manger » mais ne se sent pas prêt à exposer au salon de Paris. Ses premières œuvres normandes témoignent de ses talents de coloriste.

Eugène arrive dans l’ouest breton

En 1855 et 1857 Eugène arrive dans l’ouest breton. Il préfère Douarnenez et Tréboul à Brest  qu’il n’aime pas. Par contre il peint l’Odet et  la cathédrale de Quimper qui vient d’être couronnée de ses deux flèches. Il affronte le salon en 1858 avec un grand tableau du pardon de Sainte Anne la Palud, impressionné par la piété des Bretons et la variété des costumes. Le tableau qui ne correspond pas aux attentes du jury sera acheté par le musée du Havre. Eugène fera sienne la remarque de Courbet, rencontré sur la côte normande, « en peinture il faut oser », il privilégiera les petits pastels, écoutant les conseils de Charles Baudelaire. Il descend la ligne d’horizon, peint des groupes de jolies femmes sur la plage, accorde de plus en plus d’importance au ciel.

Cette recherche du temps présent

En 1863 Eugène Boudin se marie à Marie-Anne Guédès de Hanvec. Peintre d’atmosphère il se tient à distance de ses modèles même lorsqu’il s’agit de l’impératrice Eugénie sur la plage de Trouville. Il joue avec les lumières, les reflets, les ombres sur de simples silhouettes et non pas des portraits, annonçant l’impressionnisme dans cette recherche du temps présent. A côté des centaines de tableaux sur la haute société en villégiature à Deauville il aime peindre les scènes de marché plus modestes de Bretagne ou la lumière de Camaret qui le passionne en 1871. Ses études minuscules témoignent le mieux de sa spontanéïté. Ses touches deviennent plus rondes et plus grosses. Il voyage beaucoup, peignant Bordeaux, La Seine sur mer. En 1874 il expose à Paris dans la première exposition impressionniste  puis à Londres. En 1886 ses œuvres apparaissent à New-York. Il est médaille d’or à l’exposition universelle de 1889. Il découvre la lumière du midi en 1892 près d’Antibes puis peindra la lumière subtile de Venise sur l’eau, la terre et le ciel en larges bandes, s’orientant vers les teintes pures.

Une exposition en 2013

A 73 ans il revient en Bretagne et s’attarde sur la baie de Douarnenez et la côte sud, Le Croizic, Pont-Aven et ses moulins, le raz de Sein, les côtes rocheuses au graphisme très vif. En 1898 après un dernier voyage près de Nice, il vient voir la mer une dernière fois à Deauville. Il sera enterré à Montmartre le 8 août 1898. Une exposition posthume aura lieu à l’école des Beaux Arts de Paris en 1899 suscitant un vif intérêt. Eugène Boudin aura peint plus de 4000 tableaux, laissé 6 000 dessins dont 7 00 sur la Bretagne. Une exposition aura lieu au musée Jacquemart-André du 22 mars au 22 juillet 2013.



26/12/2012
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