UTL - Atelier nature : la forêt domaniale du Cranou - le 14 mars 2019

ATELIER NATURE du 14 mars 2019

 

Forêt domaniale du Cranou

par Marc Pasqualini, technicien de l'Office National des Forêts

 

      La forêt du Cranou, située sur Rumengol (Le Faou-Hanvec) est une forêt domaniale gérée par l'Office National des Forêts (ONF). C'est la plus grande forêt du Finistère, située à l'ouest des Monts d'Arrée. La forêt est bien entendu un lieu de chasse et de promenade avec les aménagements qui y sont apportés. Mais elle revêt également un intérêt économique et écologique.

      Elle représente, en effet, un grand intérêt afin de sauvegarder la biodiversité, lutter contre la pollution, mais également en vue de repeuplement des forêts avec la récolte des glands (origine classée des glands du Cranou). Il nous est fait remarquer que le lierre sur les arbres est un auxiliaire pour la biodiversité et le maintien de l'humidité (ex : le chêne pédonculé est sensible à la sécheresse). Si le chêne était autrefois utilisé pour les bateaux, à ce jour le bois est exporté pour revenir en France en produits finis. Nous avons pu en observer de très beaux spécimens.

      Au Cranou, ce chêne qui est l'espèce dominante, voisine avec le hêtre en seconde position, mais aussi avec le charme et d'autres variétés de feuillus et conifères. Les plantations sont gérées de manière à permettre au chêne de s'élever avec le voisinage des autres espèces qui lui sont utiles. Nous retenons que les branches se retrouvant à l'ombre viennent à mourir naturellement par manque de soleil et cassent, mais que le fût continue de se dresser vers la lumière. Les autres espèces sont maintenues sciemment à des niveaux inférieurs. Puis les éléments les plus anciens sont ensuite coupés et valorisés.

      Dans une parcelle dévastée lors de l'ouragan d'octobre 1987, les chênes ont été replantés serrés et en ligne, alternés avec des rangées de hêtres et de merisiers. D'année en année la parcelle est travaillée : les chênes les plus gros sont sélectionnés et travaillés en relation avec les espèces voisines de manière à obtenir de beaux éléments avec des fûts droits comme précédemment, et dans le but d'en obtenir 60 à l'hectare.

      Dans l'absolu, la régénération naturelle est la meilleure car elle présente moins de risques génétiques. En effet, le chêne du Cranou est classé depuis 2 ans, et les glands sont utilisés en repeuplement pour d'autres régions.

      Mr Pasqualini nous précise que les différents marquages ont une signification. Il peut s'agir d'un élément à abattre ou de la matérialisation du chemin à emprunter par les engins afin de préserver les sols et éviter les tassements. Plus spécifiquement le triangle jaune sur le tronc signale un intérêt quant à la biodiversité. En conséquence cet arbre est géolocalisé. Ainsi nous sommes allés découvrir un chêne attaqué par un pic noir. Dans le trou ainsi réalisé peuvent s'abriter des chauve-souris.



25/03/2019
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