UTL - "Comment meurent les démocraties" - Jean Claude Hazera - le 03 février 2020
UTL - "Comment meurent les démocraties" - Jean Claude Hazera, journaliste, historien - le 03 février 2020
Présentation de la conférence :
On entend souvent dire « C’est comme dans les années trente ». La montée de régimes « populistes », « nationalistes », « autoritaires » menacerait la démocratie un peu partout « comme dans l’entre-deux-guerres ». Inquiet pour la démocratie libérale, comme beaucoup de ses concitoyens, Jean-Claude Hazera a décidé d’en avoir le cœur net : qu’est ce qui s’est passé dans l’entre-deux guerres ? Comment Mussolini, Hitler, Franco, Pétain sont-ils arrivés au pouvoir ? Cette période passée éclaire-t-elle notre présent ?
Il a lu et relu les historiens, mais aussi les journalistes ou les écrivains de l’époque. Et, comme souvent quand un historien revisite une période que l’on croit bien connue c’est une autre lecture qui se dessine.
Pourtant formé à l’économie et journaliste économique pendant toute sa carrière, Jean-Claude Hazera met notamment en cause l’interprétation classique de cette période qui accorde, à son avis, une importance excessive aux explications économiques et notamment à la « crise de 29 ». Cette manière de voir les choses – très moderne à l’époque- est imposée dès le traité de Versailles, qui a tout juste 100 ans, par le célèbre économiste Keynes, expliquera-t-il.
Si l’économie et les crises économiques ont été si meurtrières pour la démocratie comment se fait-il que les Etats-Unis, le grand pays le plus affecté par la crise de 29 avec l’Allemagne, ne soit pas devenu fasciste ? Jean-Claude Hazera s’interrogera aussi sur cette question.
Il répondra à toutes les questions et notamment à celles que vous souhaiteriez poser sur la manière dont cette histoire permet de lire le présent.
Jean-Claude Hazera. Après une école de management (HEC), Jean-Claude Hazera a préféré le journalisme qu’il a exercé dans plusieurs rédactions. Il a terminé sa carrière de salarié comme rédacteur en chef aux Echos. Il est toujours journaliste bénévole à Sauvetage (le magazine des Sauveteurs en mer). Il a appris le métier d’historien en écrivant, avec Renaud de Rochebrune, un grand ouvrage de référence sur Les patrons sous l’occupation. Il s’est aussi essayé au romand policier historique. Il a participé au festival du Chien Jaune en 2013 avec L’Allemand perdu.