UTL. Des remparts malouins au mont Saint Michel 22-24 mai 2017
UTL. Des remparts malouins au mont Saint Michel
Sous le signe de la mer et des grèves, en trois jours du 22 au 24 mai 2017, 31 membres de l’UTL ont pénétré le monde des armateurs malouins des siècles passés, depuis les remparts enserrant la ville, jusqu’aux malouinières en campagne. Après un petit crochet par Dol de Bretagne, la baie du Mont Saint-Michel offrit ensuite ses immensités sableuses aux marcheurs, avant l’ascension du mont lui-même.
L’histoire malouine commence à Saint-Servan, port d’échouage pour les romains, lieu stratégique. Viollet Le Duc reconstruisit la tour Solidor au 19ème siècle.
La gloire de Saint-Malo fut exceptionnelle entre 1660 et 1760. Les armateurs commercent alors avec les Indes puis l’Amérique faisant aussi de la traite et finançant la guerre de course au bénéfice du roi. Les remparts du Moyen-Age sont en grande partie remplacés au début du 18ème siècle pour tenir compte de l’expansion de la ville. Après les destructions de la 2de guerre mondiale la ville fut reconstruite presque à l’identique. Parcourant les remparts puis les rues étroites bordées d’hôtels particuliers et d’anciens couvents, les Finistériens purent aussi admirer les îlots du Grand Bai et du Petit Bai ainsi que Cézembre. Dans la campagne, les Malouinières, telles La Briantais ou la Chipodière furent des maisons de vacances de familles d’armateurs ou de commerçants tels les Magon de la Lande.
Transportés au plus près des pêcheries, à deux pas des moules de bouchots les visiteurs ont pris conscience des immensités de la baie du Mont-Saint-Michel. Une étape à Dol de Bretagne, ancien évêché qui a subi de profondes transformations depuis le Moyen-Age permit de visiter la cathédrale asymétrique. Le groupe parcourut le centre-ville à la recherche des façades anciennes.
Le grand moment de cette excursion fut la marche vers le Mont-Saint-Michel, depuis les prés salés de la côte normande. A travers les sables et les vasières de la baie, à deux pas des sables mouvants, la progression était parfois sportive mais tous franchirent le Couesnon, conduits par Romain Pilon, pour terminer la balade au pied du mont entouré de remparts.
Le Mon,t qui fut d’abord une forteresse, accueillit son premier couvent au 8ème siècle. Les bénédictins arrivèrent en 966. L’abbaye s’accrocha au rocher et l’église du couvent, à nef romane, fut édifiée à 80 m au-dessus de la baie. Le cloître, le réfectoire et la salle des hôtes au-dessous montrent l’importance du site religieux au cours des siècles. De grands pèlerinages à la gloire de Saint-Michel enrichirent la communauté bénédictine et favorisèrent la construction d’un village d’accueil sur les pentes abruptes.
Aujourd’hui le mont est un des sites les plus visités de France, soit plus de 2 000 000 de touristes par an, alors que la commune ne compte plus que 36 habitants. Pour lutter contre l’ensablement une passerelle sur pilotis et une nouvelle digue ont été construites, ainsi qu’un barrage sur le Couesnon.