UTL - "Du port gallo-romain de Locmaria au port breton de Sainte Marine" - 12 novembre 2018
UTL - "Du port gallo-romain de Locmaria au port breton de Sainte Marine" - 12 novembre 2018
C'est par une belle journée de novembre que Serge Duigou nous a menés du quartier de Locmaria à Quimper vers le port de Ste Marine à Combrit, en passant par Bénodet.
Il est établi que le port de commerce de Locmaria allait du palais de justice jusqu'au Cap Horn. Ce port d'estuaire était le poumon de la ville, jusqu'à la 1ère guerre mondiale. (cf. le tableau d'Eugène Boudin en 1857 au musée des Beaux Arts de Quimper). Locmaria est une petite ville jusqu'en l'an 300 environ. Puis il ne semble pas y avoir de traces jusqu'au 9e ou 10e siècle. Le redémarrage s'effectue autour du prieuré, couvent réservé aux filles de la noblesse.
Ce quartier est à l'origine de la ville de Quimper. Dans l'église romane (à l'exception d'un portail gothique) devenue paroissiale en 1857, nous découvrons des pierres tombales, gisants des prieures, chemin de croix en faïence peinte de Jules Noël, l'orgue de J. Heyer classé monument historique, une croix habillée. Nous apprenons que St Tugdual (ou Tudy) est le fondateur de l'évêché de Quimper, et non pas St Corentin comme nous pouvions le penser.
L'activité de la faïence est attestée au début du 18e siècle avec les Bousquet, Caussy, puis Albred Beau (décors), de La Hubaudière (HB), Porquier Beau (PB). Elle a perduré avec les familles Henriot et Verlingue. Et nous avons pu découvrir les nombreuses œuvres exposées au musée de la faïence.
Puis nous sommes accueillis à l'Ecole de Broderie d'Art Pascal Jaouen par Yann Lagoutte, meilleur ouvrier de France 2011. Après une présentation de l'école et des travaux, il nous a visualisé l'exposition remarquable de l'été 2018.
Au terme du déjeuner fort apprécié, direction le port de Bénodet afin de découvrir sur la berge opposée, la villa Ker Berenik sur Combrit : Emile Zola y a séjourné 2 mois, à l'été 1883 et y a écrit «Joie de vivre». C'est à Bénodet qu'a germé l'idée de «Germinal» à la faveur d'une de ses rencontres.
Puis à Combrit même, en bordure de l'Odet, c'est à la chapelle Sainte Marine (16e siècle) que nous nous sommes intéressés avec ses ex-voto, les sablières aux poissons et navires, la Vierge allaitante, la bannière Le Minor. Elle a été très habilement agrandie en 1962.
Sur le quai Jacques de Thézac (1862-1936) se situe l'Abri du Marin, créé par celui-ci. Son but a été de construire des établissements d'accueil pour les marins en escale, afin de lutter contre l'alcoolisme et améliorer leurs conditions de vie, leur savoir. Ces maisons, une quinzaine, toujours peintes en rose et situées dans les ports, principalement du Finistère, offrent aux pêcheurs des locaux sains, chauffés, confortablement aménagés, avec des salles de réunion et d'éducation, un préau avec des agrès. Nous lui devons aussi l'«Almanach du Marin Breton».
Une vue sur la baie a clôturé cette agréable journée.