UTL. Entre châteaux, troglos et chevaux, au fil de la Loire

Dressant ses quatre tours au-dessus de la Loire et de Saumur, le château des Plantagenets fut le point de repère de cette excursion en Maine et Loire, du 17 au 19 juin, par 34 membres de l’UTL.

Le 1er jour

Au pied des remparts de cette forteresse des ducs d’Anjou puis des rois de France, la vieille ville, autrefois  figée dans un corset de murailles et de tours, déroule ses rues étroites bordées de maisons blanches ou à colombages et d’hôtels particuliers en tuffeau. L’ancienne ville–pont, ville « protestante » aux 16ème et 17ème siècles, a tiré sa prospérité du trafic portuaire, au péril de la Loire, fleuve dit « sauvage »  dont les crues sont redoutables mais aussi ses bancs de sable migrateurs. A la périphérie, Notre-Dame d’Ardilliers, édifiée au 17ème siècle, est encore un lieu de pèlerinage.

Au sud, une riche région agricole cumule les céréales, les vignes et les champignons. Le groupe a joué aux œnologues dans le clos des Cordeliers, dégustant les vins de Saumur, mais en toute modération.

 Le 2ème jour

Le 2ème jour, l’abbaye de Fontevraud, fondée par Robert d’Arbrissel en 1101 a ouvert ses portes. Alénior d’Aquitaine, Henri Plantagenet qui devint roi d’Angleterre, leur fils Richard Cœur de Lion et Isabelle, femme de Jean sans Terre, y ont leurs gisants. Les touristes d’aujourd’hui sont bien loin des 8 heures de prières, des 8 heures de travaux et des 8 heures de repas et sommeil qu’imposait la mère abbesse au Moyen-Age.  L’abbaye devint prison de 1804 à 1963 mais en garde peu de traces.

Les Bretons fuyant le soleil plongèrent ensuite dans le site troglodytique de Rochemenier. Avant l’exploration, ils dégustèrent avec bon appétit les fouées locales, dans le clair-obscur du restaurant souterrain. Les deux fermes visitables ont été creusées à 10 m de profondeur, à moindre coût, dans ces faluns fertiles, mélanges de sable et de coquillages accumulés dans la mer il y a 15 millions d’années. La visite de ces  « troglos » s’est terminée dans les galeries de tuffeau de « La cave vivante de champignons » au Puy Notre-Dame. Les rires n’ont pas manqué au milieu des champignons de Paris et les Shiitakes qui n’étaient pourtant pas hallucinogènes. Les 1670 chiroptères recensés ont préféré rester discrets, à l’écart des saillies du propriétaire, très en verve.

 Le 3ème jour

Le 3ème jour les chevaux et cavaliers du Cadre noir ont impressionné le groupe par leur élégance et leur savoir-faire, de courbettes en croupades et de trots en galops, avec quelques sauts spectaculaires et de voltige féminine. La qualité de l’équitation française demeure de haut niveau se disait-on, en quittant à regret le manège.

Le château d’Angers, fort de 17 tours, accueillait les visiteurs en point d’orgue au-dessus de la Maine. Ici encore dans ce château royal, les Plantagenets ducs d’Anjou, ont laissé leur marque. Le roi René au 15ème siècle a fait construire la résidence et aménagé les jardins. Auparavant Louis II avait édifié la chapelle aux voutes angevines. C’est cependant Louis Ier qui commanda en 1375 la tenture de l’Apocalypse, tissée en 7 ans à partir de cartons du peintre jean de Bruges. Léguée à la cathédrale d’Angers, elle fut jugée démodée au 18ème siècle, avant sa restauration au 19ème siècle. Elle est exposée aujourd’hui sur 100m au lieu des 144 d’origine. Elle raconte l’Apocalypse selon Saint-Jean composée à la fin du 1er siècle pour les premiers chrétiens. Après toutes ces catastrophes subies par l’homme, un petit tour sur les remparts s’imposait, avant de regagner Châteaulin.



23/06/2014
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