UTL. Excursion à Josselin, dans le fief des Rohan le 19 03 13

Les 45 adhérents de l’UTL ont fait une entrée arrosée à Josselin, le mardi 19 mars, dans le fief de la famille de Rohan, depuis le 15ème siècle, avant de retrouver plus tard un soleil timide.

Le château qui domine la rivière de l’Oust depuis le 11ème siècle, comme celui de Châteaulin surveillait l’Aulne autrefois, a été bâti dans sa première mouture par Guéthénoc vicomte du Porhöet, de Rohan et de Guéméné en 1008. C’est Goscélinus son fils qui donnera son nom à la forteresse et à la petite cité entourée de remparts.

Les visiteurs ont pénétré dans une histoire mouvementée, marquée par les destructions d’Henri II Plantagenet en 1168 puis par le démantèlement par Richelieu en 1629. Entre temps, Olivier de Clisson, connétable marié à Marguerite de Rohan, avait construit une véritable forteresse, à plan triangulaire, avec un donjon énorme protégé par huit tours, reliées entre elles par des remparts surmontés d’un chemin de ronde. La tour isolée est le témoin de cette époque du côté de l’ancienne cité. A la mort d’Olivier, les Rohan devinrent propriétaires et le sont encore. Jean II fit édifier en 1520 un magnifique logis de style gothique flamboyant, actuel bijou de la visite. Les dentelles de granit, entre les fenêtres, racontent les alliances familiales et la devise orgueilleuse « A PLUS » (Sans supérieur). Le château fut inhabité à partir du début du 17ème siècle, jusqu’à la restauration de la fin du 19ème siècle. A l’intérieur, dans l’enfilade des pièces, entre les murs du Moyen-âge et ceux de la Renaissance, sont disposés les tableaux, le mobilier et la vaisselle d’une existence qui mène jusqu’à aujourd’hui.

Herminie de Rohan ouvrit un musée de poupées offertes en cadeaux en 1880. Délaissées pendant plusieurs années elles retrouvèrent un espace dans les anciennes écuries en 1980. Elles sont aujourd’hui 3000.

La basilique Notre Dame du Roncier

Après le repas au « restaurant du roi », les visiteurs gravirent les pentes de la colline, entre les vieilles maisons à pans de bois de l’ancienne ville forte de Josselin. L’ancienne cité de drapiers, de tanneurs, de chapeliers et de parcheminiers a aujourd’hui perdu ses remparts. La plus vieille maison datée a été inaugurée en 1538 et présente en façade des sculptures de dragons et de chasse. Au 17ème siècle la maison du sénéchal était en pierres de taille.

La basilique de Notre-Dame du Roncier trône au cœur de la cité. En 808 une statue de la Vierge fut découverte dans un fourré de ronces par un paysan. Le bruit de la guérison d’une fille aveugle de naissance déclencha un pèlerinage. Guéthénoc fit construire une église de pierre. Elle fut restaurée, à l’époque romane, après le raid du roi Henri II. Plus tard Olivier de Clisson voulut en faire un monument grandiose. Il acheva le chœur et le transept et fit édifier une chapelle familiale d’où il pouvait suivre les offices, avec Marguerite de Rohan son épouse. A sa mort, un monument funéraire en marbre blanc de Carrare fut dressé. Dans la période du gothique flamboyant, au 15ème siècle, les successeurs poursuivirent les travaux, montant une enfilade impressionnante de gargouilles à l’extérieur. A l’ouest de la nef le buffet d’orgues est un des plus anciens de Bretagne, il a été restauré en 1980. La chaire en fer forgé du 18ème siècle est le chef-d’œuvre d’un ferronnier du pays, Eustache Roussin. Pillée à la Révolution, l’église fut restaurée à partir de 1890. La flèche du clocher haute de 60m a été bénie en 1949.



26/03/2013
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