UTL. Gustav Klimt peintre de l’art nouveau, 04 01 16
UTL. Gustav Klimt peintre de l’art nouveau, 04 01 16
Gustav Klimt peintre né à Vienne en 1862, fut, selon Anne-Marie Chiron, très critiqué pour son parti de vie libre et de libre pensée mais aussi un homme obsédé par la mort et un avenir qu’il voyait violent. La conférencière illustra son propos, le lundi 4 janvier 2016, devant 135 adhérents de l’UTL, en multipliant les représentations d’une des œuvres fondatrices de l’art nouveau.
Selon la conférencière, l’artiste fut d’abord influencé par les peintres impressionnistes. Il adhéra bientôt au « Jugendstil » privilégiant le symbolisme, la stylisation et les allégories. En 1908 il conseillait à ses élèves : « se servir de la tradition, s’affranchir du sujet, fusionner les symboles et atteindre l’abstraction ». Face aux peintres académiques de Vienne il participa en 1897, à la fondation de « la Sécession » qui affirma haut et fort le droit à l’originalité et à l’ouverture vers les autres pays. Il fit construire, avec l’aide de l’architecte Olbrich, « Le palais de la Sécession », lieu répondant aux conceptions de l’art nouveau où les jeunes artistes exposèrent.
Le peintre des femmes
Passé par l’école des arts et métiers Klimt décora des théâtres, des villas et des palais, mais il fut aussi le peintre des jardins, des forêts et des portraits. Qualifié d’homme à femmes, il fut aussi le peintre des femmes et de l’amour dans des tableaux comme « Le baiser » ou des frises telles « la frise Beethoven » et la frise pour le palais Scolet à Bruxelles. Il peignit les plus belles femmes de la bourgeoisie juive viennoise et dessina de nombreux nus féminins, s’attirant les critiques de spectateurs peu habitués à ces « provocations ». Les âges de la vie, de la grossesse à la vieillesse voisinent avec le crane d’un mort ou un squelette.
Des compositions éclatantes de couleurs
Influencé par le talent d’orfèvre de son père, par le travail de sa compagne Emilie Flöge, créatrice de mode, par sa connaissance de l’antiquité, Klimt fit de ses tableaux des compositions éclatantes de couleurs, d’or, d’émaux et de pierres précieuses. Les robes somptueuses se fondent dans des décors raffinés. Les corps fragiles et fluides s’allongent dans des poses alanguies. Pour les Autrichiens le portrait d’Adèle Bloch-Bauer en 1907 est leur Joconde. Décédé en 1918, Gustav Klimt est considéré comme un des peintres majeurs dans l’histoire de son art.
Les spectateurs se sont retirés conquis par ces multiples œuvres commentées par Anne-Marie Chiron. Une dame déclarait : « J’étais réticente à me déplacer mais j’ai été conquise par le talent de Gustav Klimt ».