UTL. La visite de l’exposition Mattotti à l’Espace des Capucins de Landerneau, le 25 01 16

UTL. La visite de l’exposition Mattotti à l’Espace des Capucins de Landerneau, le 25 01 16

 

L’imaginaire, la composition et la couleur sont les points forts de l’exposition de Lorenzo Mattotti à l’Espace des Capucins de Landerneau. La cinquantaine de membres de l’UTL en visite le 25 janvier 2016 a apprécié la variété des œuvres : bandes dessinées, illustrations, affiches, portraits, paysages, soit plus de 300 tableaux.

Lorenzo Mattotti, né le 24 janvier 1954 à Brescia fut d’abord un dessinateur, passé par l’école d’architecture. Dès le début de l’exposition, « les Chimères » à l’encre de Chine envahissent des paysages d’ombre et de lumière. La même inspiration se retrouve  dans « Le pays de la magie » d’Henri Michaux. L’étudiant géant, une méduse d’air, la vague qui a perdu l’océan, sont autant d’images surréalistes.

 

Une Patagonie aux paysages méditerranéens

 

Très vite, la couleur apparait sous la forme de teintes au crayon de couleur et au pastel. Les couches successives, donnent de la transparence et de la profondeur au tableau. Les sources d’inspiration ne manquent pas, de la succession de chambres évoquant la solitude du personnage et rappelant Edward  Hooper, aux illustrations des cas étudiés par Freud en psychanalyse.  Mattotti travaille pour le chanteur Lou Reed dans l’album « Poetry ». Il crée une bande dessinée pour l’Echo des savanes à partir de l’œuvre de Joseph Conrad « Au cœur des ténèbres ». La violence éclate dans la légende du docteur Jekyll et de Mister Hyde. Le peintre met en scène une chanson contre la guerre de Bob Dylan. Par contre dans « Ondulations » il crée l’image étonnante et bien plus gaie d’une Patagonie aux paysages méditerranéens.

 

Une caresse sur le corps du paysage

 

Lorenzo définit sa peinture comme « semblable à une caresse sur le corps du paysage ». Il attache beaucoup d’importance à la lumière. L’obscure clarté qui imprègne la forêt où courent Hänsel et Gretel est pour l’auteur un thème qui apporte à la fois la peur, l’énergie et la solitude.

   Pour lui, dans la bande dessinée, l’image raconte et donne le rythme à l’œuvre, le texte doit être réduit et ne pas faire redondance. Il faut dynamiter les codes de la bande dessinée. Les bulles sont insérées en nombre réduit sur les planches déjà peintes.

Les affiches et les couvertures pour la presse américaine, tel « Le New Yorker » et européenne, par exemple  « Télérama », mais aussi les images de mode pour Vanity Fair, magasine culturel chic, les portraits de femmes rencontrées, les tableaux inspirés par l’amour, montrent la diversité d’une œuvre aujourd’hui célèbre.

A partir de la fin des années 80, Lorenzo Mattotti est devenu une des artistes les plus marquants de la nouvelle génération. Les éditeurs, les réalisateurs, les chanteurs connus, les plus grands festivals de cinéma font appel à lui.



27/01/2016
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