UTL: Quimperlé et Kernault, des pierres, des couleurs, des sons 3 11 11

UTL : Quimperlé et Kernault, des pierres, des couleurs, des sons

De bas en haut et de haut en bas, Quimperlé (11 000h) est une ville qui monte et qui descend, comme ont pu s’en rendre compte 60 membres de l’UTL, le 3 novembre. Une échappée sonore au manoir de Kernault a conclu cette journée.

Dès la préhistoire le site de confluence de « Kemper Ellé » fut occupé par les hommes. Cependant la ville s’est développée au 11ème siècle autour de l’abbaye bénédictine de Sainte-Croix, entre Ellé et Isole. Ville religieuse, ville commerçante avec l’Océan, par la Laïta, de l’Espagne aux Pays-Bas, elle a fait la fortune des moines mais aussi des armateurs et commerçants exportant le blé, le bois et les toiles de la région. L’église abbatiale, construite en croix selon le plan du Saint6Sépulcre, subit l’effondrement de son clocher le 22 mars 1862. Restaurée par l’architecte quimpérois Joseph Bigot, elle offre aux visiteurs une rotonde coiffant une abside romane à deux étages surmontant une crypte aux colonnes massives abritant deux gisants, une mise au tombeau de 16ème siècle en tuffeau. A proximité un magnifique retable de 1541 réunit en sculptures l’Ancien et le Nouveau Testament. Le cloitre du 17ème conduit aux dépendances.

A l’extérieur, l’ancienne prospérité apparait dans les halles de métal et de briques construites et 1887 et restaurées en 2002, les hôtels particuliers et les ruines de l’église Saint-Colomban de la rue Brémond-d’Ars, les maisons à colombages de la rue Dom Morice. Bien plus haut, l’église ND de l’Assomption domine de sa grosse tour carrée la ville commerçante, dynamisée par la gare et l’hôpital au 19ème siècle. Aujourd’hui, tandis que la papeterie Mauduit tente de survivre, c’est la voie express qui concentre jusquà Kervinadou les industries de l’agroalimentaire dominées par l’établissement Bigard.

Après un repas dégusté dans l’auberge de Toulfoen, en bordure de la forêt, la visite du manoir de Kernault, construit au 15ème siècle par Yvon de Lescouet et acquis en 1990 par le Conseil Général, a été enrichie par les œuvres de Yann Paranthoen, tailleur de sons comme son père était tailleur de pierres. Lui qui voyait des couleurs dans les sons a laissé quelques témoignages de l’Ile grande, du phare des roches Douvres, des champs et des côtes bretonnes, aujourd’hui écoutables au manoir et dans le parc.



07/11/2011
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