UTL. Visite au pays bigouden le 07 novembre 2016
UTL. Visite au pays bigouden le 07 novembre 2016
Une soixantaine de membres de l’UTL, guidés par Serge Duigou historien ont visité le pays bigouden le lundi 7 novembre, dans la fraîcheur d’une belle journée d’automne.
Les visiteurs ont abordé Pont-L’Abbé par les quais verdoyants de ce port d’estuaire, à proximité du pont habité, dû semble-t-il, dans sa première mouture, à l’initiative d’un abbé de Loctudy. Sur la rive droite se dressait le clocher décapité de l’église de Lambour, ancien quartier frondeur et populaire puni par les troupes royales, lors de l’échec de la révolte des bonnets rouges en 1675. Le monument aux bigoudens de François Bazin inauguré en 1931, donnait, selon le guide, une image trop mélancolique de ces bigoudènes en réalité fortes et vaillantes.
A deux pas, l’église « Notre Dame des Carmes » fut édifiée au 15ème siècle par les moines des Carmes comme élément de leur couvent. Le cloitre démonté au 19ème siècle se trouve actuellement dans l’enceinte du lycée Chaptal de Quimper. Plus que le clocher tour du 17ème siècle c’est la beauté de la rosace du chœur et l’originalité de la statuaire qui fait la réputation de cette église devenue paroissiale au 19ème siècle.
Pont-L’Abbé ville commerçante
Pont-L’Abbé, aujourd’hui ville commerçante de 5 500 habitants tire son dynamisme de la pêche et du tourisme. La rue principale, autrefois rue Keréon, descend vers les derniers éléments du château, qui fut entouré de remparts, ancien gardien de la cité à l’extrémité du pont. Depuis le 12ème siècle il a été plusieurs fois conquis et reconstruit avant d’être acquis par la ville en 1836. Aujourd’hui le musée bigouden occupe le donjon et l’hôtel de ville est installé dans un corps de logis du 18ème siècle.
La chapelle de la Madeleine, chapelle des « cacous »
L’après-midi le groupe a mis le cap sur la chapelle de la Madeleine, autrefois dédiée à Saint-Etienne, bâtie dans un petit village isolé sur la commune de Penmarc’h. Selon Serge Duigou elle fut agrandie au 16ème siècle. A proximité la fontaine est réputée guérir les maladies de la peau. Chapelle de la sainte patronne des lépreux, à l’écart des bourgs, elle fut celle de tous les réprouvés, en particulier des cordiers, les « cacous » rejetés comme descendants de ces mêmes lépreux. En 1981, l’inauguration des vitraux dûs au talent du peintre jean Bazaine donna une nouvelle notoriété à l’édifice. Le jeu des flammes de couleur et de la lumière a pour but d’évoquer de grands moments de la vie de Marie Madeleine.
La côte
L’excursion se termina par deux points de vue sur la côte. A la pointe de Penmarc’h s’élève un premier phare construit en 1835. Aujourd’hui c’est le phare d’Eckmühl qui domine le paysage de rochers et de plages, du haut de ses 65 m. Il fut édifié en 1897 grâce à un don de la marquise de Blocqueville, en hommage à son père, le général Davout prince d’Eckmühl.
A Tréguennec, en bordure de la baie d’Auvergne, s’élèvent les restes d’un collecteur et d’un concasseur de galets accumulés au haut des plages. Ils furent construits par les Allemands durant la 2de guerre mondiale pour alimenter le chantier de la base sous-marine de Lorient. L’organisation Todt employa jusqu’à 350 personnes venus des communes voisines. Jusqu’en 1948 ils contribuèrent ensuite à la reconstruction de Brest.